Ce légume, fort probablement importé en Espagne par les Maures, qui eux-mêmes le tenaient des habitants de l’ancienne Perse, ne fut cultivé en France qu’à partir du XIIe siècle.
Le type primitif fut celui à graines piquantes, puis, sélectionnée, on obtint une autre race à feuilles plus épaisses, plus amples, à graines non piquantes.
Depuis, l’intérêt croissant porté à cette plante fut la cause de la création de nombreuses variétés nouvelles. Les buts visés par les obtenteurs furent, en la circonstance, assez différents les uns des autres. C’est ainsi que pour les semis de printemps, _ ceux que l’on fait de février à mai _ il fallait vaincre chez la plante sa tendance naturelle à monter en graines dès l’arrivée des premières chaleurs, en créant des variétés chez lesquelles cet inconvénient était, pour le moins, atténué. Par contre, il en allait autrement pour les variétés utilisées en vue de la production automne et hivernale ; l’épinard étant relativement rustique, c’est surtout l’augmentation du rendement qu’il y avait lieu d’envisager.
Parmi les multiples variétés que l’on a obtenues en tenant compte de ces deux particularités, retenons aujourd’hui entre autres :
- Semis de février à juin : Junuis et Symphonie
- Semis d’août à septembre : Géant d’hiver et Monstrueux de Viroflay
Pour la culture d’automne, il faut veiller à ce que le terrain soit sain et perméable à l’eau, afin d’éviter la pourriture des plantes sous l’effet d’un excès d’humidité ; par contre, pour les semis de printemps et d’été, il faut choisir un sol frais et si possible, légèrement ombragé.
Le semis est fait en rayons de 0m.25 les uns des autres au minimum. Les graines sont enterrées à deux ou trois centimètres de profondeur environ, puis on tasse le sol à la batte ou avec le dos d’une pelle. En général, la levée a lieu dans la huitaine ; si la sécheresse est forte, il est bon de donner quelques arrosages pour faciliter la germination des graines. Notons que l’éclaircissage est nécessaire, car l’épinard n’est vraiment de qualité parfaite que si ses feuilles sont amples et grosses, ce qui ne peut arriver que si la plante jouit d’assez d’espace.
Le terrain n’est pas, dans ce cas, occupé très longtemps, l’épinard est souvent cueilli vers le 20e jour. Pour hâter la récolte, il y a nécessité, dès les premières chaleurs, d’arroser abondamment. Les premiers semés peuvent parfois fournir deux récoltes si la température se maintient à un degré peu élevé. Semé tôt au printemps, il libère le terrain fin juin, permettant encore un semis de haricots, ou une plantation de choux ou de poireaux.
L’épinard est susceptible de contracter différentes maladies :
- Le blanc ou meunier, qui se présente sous la forme de taches blanchâtres sous les feuilles.
- La jaunisse ou mildiou, caractérisée par une sorte de moisissure qui recouvre la surface des feuilles.
- La mosaïque, qui cause la disparition graduelle des pieds.
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Septembre pointe son nez, ce n' est pas le moment de mollir au jardin. Les tomate donnent encore à tout rompre , les courgettes aussi, il faut finir de récolter les navets et les betteraves avant qu' il ne durcissement et les haricots montés en grains. Sans oublier
De mettre sur chaque tête de scarole pour les blanchir et attendrir leurs feuilles délicates
Au goût de noisette.